Origines.

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La Présentation du Seigneur

2 février

 

Structure

Procession de la lumière :

Antienne d'ouverture :

Oraison :

Liturgie de la parole :

Oraison sur les offrandes :

Préface : au propre

Antienne de communion :

Oraison finale :

Historique

Le Quarantième jour après la Noël-Épiphanie (Quadragesima de Epiphaneia) était célébré à Jérusalem vers 386, comme l'atteste Egérie. La procession des cierges y fut ajoutée vers 450. Au VI° siècle, la fête se répandit en Syrie et elle fut reçue à Constantinople sous le nom de Rencontre. C'est "la Rencontre de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ, lorsque le juste Syméon le reçut dans ses bras". À l'origine elle y comporta aussi la procession.

Rome accueillit cette fête dans la seconde moitié du VII° siècle. Le Sacramentaire grégorien lui conserve le titre d'Ypapanti. Le Liber Pontificalis parle du dies S. Simeonis, quod Ypapanti Groeci appellant. Mais, au milieu du VIII° siècle, une nouvelle appellation se fit jour en pays francs, celle de Purification de sainte Marie. Pendant deux siècles les deux appellations se concurrencèrent, souvent dans les mêmes régions, puis la seconde prévalut. Les liturgies françaises du XVIII° siècle lui substituèrent le titre de Présentation du Seigneur. Il a été adopté par le Calendrier romain en 1969.

A la fin du VII° siècle, le pape Sergius I° (687-701) introduisit à Rome l'usage de faire précéder la messe du 2 février, du 25 mars, du 15 août et du 8 septembre, d'une procession qui, partant du Forum, se dirigerait vers Sainte-Marie-Majeure. Celle du 2 février avait lieu à l'aurore. Tout le peuple y tenait des cierges en mains, mais la procession revêtait pourtant un certain caractère pénitentiel. Celui-ci s'exprimait non dans les chants, mais dans les vêtements noirs que revêtaient le pape et ses diacres. Il en allait d'ailleurs ainsi à Constantinople, où l'empereur marchait pieds nus.

Faut-il y voir une intention de réparation pour les cortèges licencieux qui se déroulaient en février dans la Rome païenne ou le vestige d'une supplication en quelque calamité ? Il est difficile de le dire. Quoi qu'il en soit, jusqu'en 1970, le prêtre et ses ministres ont porté des vêtements violets dans la procession, dite "de la Chandeleur" en raison des cierges qu'on y porte. Quant à la bénédiction des cierges, elle apparaît seulement au X° siècle en pays germaniques et elle n'est pas attestée à Rome avant le XII°. Pour la procession l'Antiphonaire de la messe donnait des chants byzantins, qu'on exécutait encore en grec aux VIII°-IX° siècles dans les pays francs, bien qu'ils fussent aussi traduits en latin : Ave gratia plena, Adorna.

Spiritualité

Quarante jours après la Nativité du Seigneur la fête de sa Présentation au Temple vient conclure les festivités de Noël-Épiphanie.

La célébration de la Présentation du Seigneur demeure caractérisée par la procession des cierges, que précède leur bénédiction. Elle s'ouvre sur une monition qui souligne le caractère d'anamnèse de cette marche vers la maison de Dieu : évocation de la rencontre de Jésus et de Syméon, elle conduit à la rencontre de l'assemblée des chrétiens avec son Seigneur dans la fraction du pain, en attendant l'ultime rencontre dans la gloire. La procession se déroule au chant du Nunc dimittis. Malheureusement le répons Adorna a disparu du texte du Missel, mais on le trouve toujours dans le Graduale romanum et, sous une forme abrégée, dans la liturgie des Heures. Trois des hymnes latines en constituent une paraphrase.

Alors que les formulaires du Missel ont toujours célébré la Présentation du Seigneur, ceux du Bréviaire honoraient, jusqu'à ces derniers temps, la Purification de Marie. Depuis 1970, ils sont consacrés, eux aussi, à la Présentation. On y lit, entre autres, un sermon de saint Sophrone de Jérusalem sur la procession des lumières : "Allons tous à la rencontre de Dieu", et une paraphrase du répons Adorna dans l'hymne de Pierre Abélard, qui est chantée le matin : Adorna, Sion, thalamum.

Nous contemplons trois mystères de la nature du Christ pour les hommes : il est le Dieu qui se révèle et vient à la rencontre des hommes ; il est la Lumières des nations et d'Israël ; il est tout offert à son Père, offrande qui ira jusqu'à la mort sur la croix.

[ Oraison après la communion – Préface – Intercessions de l'office divin – Monition de la bénédiction des cierges ]

[ Préface – Cantique de Syméon – Intercessions de l'office divin – Lecture de Sophrone de Jérusalem ]

[ Lecture des premières Vêpres – 2° lecture de la messe ]

 

Commentaire des textes

Evangile ( Lc 2, 22-40 )

La sainte Famille accomplit la Loi. Mais comme elle est pauvre elle ne peut offrir que deux tourterelles pour le sacrifice : leur fils est offert à son Père comme l'AGNEAU DU SACRIFICE.

Le salut est manifesté au vieil Israël, le peuple des croyants attendant sa libération de Dieu.

Anne et Syméon reconnaissent le Seigneur qui vient dans son temple (voir 1° lecture)

1° Lecture ( Ma 3, 1-4 )

Le Seigneur vient dans son Temple purifier Israël par l'eau et le feu.

Psaume 23

Portes levez vos frontons, qu'il entre le roi de gloire.

2° Lecture ( He 2, 14-18 )

Jésus est le grand prêtre qui accomplit l'ultime sacrifice.

 

Commentaire des oraisons

Nous demandons que la lumière du Christ, qui éclaire les nations, éclaire nos cœurs sans fin.

Dans notre église, nous chantons l'amour du Seigneur.

Le Christ sans tâche est présenté en sacrifice devant son Père pour la purification. Nous demandons la grâce d'être purifiés afin de pouvoir être présentés devant lui.

Les dons que nous présentons sont aussi insignifiants que les tourterelles offertes par Marie et joseph ; mais nous présentons avec eux, le sacrifice de l'Agneau.

L'incarnation du Fils est la gloire d'Israël qui est visité par son Dieu ; elle est aussi la lumière des nations.

Comme Syméon, nous nous avançons devant Dieu pour l'offrande du Fils Eternel en sacrifice.

Nous demandons de jouir de la grâce jadis accordée à Syméon : obtenir la vie éternelle en allant à la rencontre du Christ.

Commentaire de l'office

 

1° Vêpres

(si la fête est un dimanche )

Laudes

2° Vêpres

Psaume

Ps 112

Loué soit le nom du Seigneur.

Ps 62

Je t'ai contemplé au sanctuaire.

Ps 109

Tu es prêtre à jamais selon l'ordre du roi Melchisédech.

Ps 147

Il envoie sa parole sur la terre.

Ps 149

Le Seigneur aime son peuple.

Ps 129

Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore, attends le Seigneur, Israël.

Cantique

Ph 2

Dieu l'a exalté, l'a doté du nom qui est au-dessus de tout nom.

Dn 3

Les esprits et les âmes des justes, bénissez le Seigneur.

Col 1

Il est l'image du Dieu invisible.

Capitule

He 10, 5-7

Je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté.

Ml 3, 1

Soudain viendra dans son temple le Seigneur que vous cherchez.

He 4, 15-16

Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant.

 

Textes liturgiques

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,

de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,

à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Aujourd'hui ton Fils éternel

est présenté dans le Temple,

et l'Esprit Saint, par la bouche de Syméon,

le désigne comme la gloire de ton peuple

et la lumière des nations.

Joyeux nous aussi

d'aller à la rencontre du Sauveur,

nous te chantons avec les anges et tous les saints,

et déjà nous proclamons : 'Saint'...

Communicantes

Prière Eucharistique I

Dans la communion de toute l'Eglise,

nous célébrons le jour

où la Vierge Marie te présenta dans le Temple

ton Fils unique, son enfant nouveau-né ;

Et nous voulons nommer en premier lieu

cette Vierge bienheureuse,

la Mère de notre Dieu et Seigneur, Jésus Christ ;

Prière Eucharistique II

Toi qui es vraiment saint,

toi qui es la source de toute sainteté,

nous voici rassemblés devant toi,

Et, dans la communion de toute l'Eglise,

Nous célébrons le jour

où la Vierge Marie te présenta dans le Temple

son enfant nouveau-né,

ton Fils unique notre Seigneur.

Par lui, lumière née de ta lumière,

Dieu notre Père, nous te prions ;

Prière Eucharistique III

C'est pourquoi nous voici rassemblés devant toi

Et, dans la communion de toute l'Eglise,

nous célébrons le jour

où la Vierge Marie te présenta dans le Temple

son enfant nouveau-né,

ton Fils unique, notre Seigneur.

Par lui, lumière née de ta lumière,

Dieu tout-puissant, nous te supplions

de consacrer toi-même

les offrandes que nous apportons :

Collecte

Dieu éternel et tout-puissant, nous t'adressons cette humble prière : puisque ton Fils unique, ayant revêtu notre chair, fut en ce jour présenté dans le temple, fais que nous puissions aussi, avec une âme purifiée, nous présenter devant toi.

Par Jésus Christ.

Oraison sur les offrandes

Accueille, Seigneur, avec bonté les dons de ton Eglise en fête : elle te les présente pour le sacrifice de ton Fils unique, puisque tu as voulu qu'il s'offre à toi comme l'Agneau sans tâche pour le salut du monde.

Lui qui.

Oraison après la communion

Par cette communion, Seigneur, prolonge en nous l'œuvre de ta grâce, toi qui as répondu à l'espérance de Syméon : tu n'as pas voulu qu'il meure avant d'avoir accueilli le Messie ; puissions-nous aussi obtenir la vie éternelle, en allant à la rencontre du Christ.

Lui qui.

Approfondissement