Origines.
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Le temps pascal.
Origine et évolution de la cinquantaine pascale.
La Cinquantaine d'allégresse.
Presque aussitôt que la Pâque chrétienne entre dans l’histoire, elle apparaît comme une fête qui se poursuit durant cinquante jours. Tous les jours de cette cinquantaine doivent être célébrés "dans une grande allégresse" ; selon Tertullien, ils constituent un unique jour de fête qui, dit saint Irénée, "a la même portée que le dimanche".
Alors que la Pentecôte juive est une fête de la moisson et de la commémoration de l'Alliance, fixée au cinquantième jour après Pâques, la Pentecôte chrétienne est une période de cinquante jours durant laquelle chaque jour a même valeur et même fonction. Le mystère de la Résurrection y est célébré avec toutes ses harmoniques. Il est notable que, si le texte grec des Actes des Apôtres parle du jour de la Pentecôte au singulier (Ac 2, 1), le texte latin, tributaire de l'usage ecclésial du IV° siècle, le fait au pluriel : Dum complerentur dies Pentecostes. Les privilèges du jour du Seigneur s'étendent à la Cinquantaine pascale : on y prie debout et le jeûne y est interdit. De même toute la Cinquantaine offre-t-elle "le temps le plus heureux" pour conférer le baptême. Si le dimanche est à la fois le premier et le huitième jour, le "grand dimanche" que constitue la Pentécostè s'ouvre avec le jour de la Résurrection et se développe sur huit dimanches. Elle est donc une octave de dimanches et "une semaine de semaines". L'insistance sur l'octave de dimanches souligne le caractère eschatologique de la Cinquantaine pascale : "Toute la Pentecôte nous rappelle la résurrection que nous attendons dans l'autre siècle", déclare saint Basile. Les Pères de l'Église tiendront encore un langage identique au V° siècle, mais, à cette époque-là, la célébration indifférenciée de l'ensemble du mystère pascal aura déjà cédé partiellement la place à une sorte de besoin psychologique du peuple chrétien, désireux d'honorer successivement, au fil des semaines, la résurrection et l'ascension du Seigneur, ainsi que l'envoi de l'Esprit sur les Apôtres, en se conformant peu à peu à la chronologie du livre des Actes.
L'organisation du temps pascal.
Le temps pascal s'ouvre avec le dimanche de la Résurrection, qui est aussi le troisième jour du Triduum sacré et le premier de l'octave baptismale. Il s'achève sur un dimanche de clôture de la Cinquantaine. En plusieurs régions, celui-ci célébra à la fois l'envoi de l'Esprit Saint et l'Ascension du Seigneur. Mais la Pentecôte ne devait pas tarder à être consacrée exclusivement à la venue de l'Esprit sur les Apôtres, tandis que l'Ascension serait célébrée le quarantième jour après Pâques.
L'octave pascale.
L'octave pascale, la semaine in albis (semaine des vêtements blancs), comme on l'appelle à Rome, est née dès le IV° siècle du souci d'assurer aux néophytes une catéchèse post-baptismale sur les mystères auxquels ils ont communié, une catéchèse mystagogique ; mais, si l'on s'en rapporte à l'usage d'Hippone, elle attirait aussi tout le peuple. Parmi les sermons de saint Augustin pour l'octave pascale, certains sont destinés aux infantes, mais d'autres s'adressent au peuple. Avec les premiers l'évêque traite des mystères ; aux seconds il commente sans se lasser tous les passages évangéliques relatifs à la résurrection du Seigneur, qu'il fait lire chaque jour à la messe, revenant souvent sur la résurrection des corps, dont il affirme qu'elle est propre à la foi des chrétiens. A Milan, en Espagne et en Gaule, il y a chaque jour deux messes distinctes, la Missa pro baptizatis et la Missa in octava. La participation quotidienne du peuple à la célébration est facilitée par le fait qu'à partir de 389 la législation civile considère l'octave de Pâques comme une semaine totalement fériée.
Après le dimanche de la Résurrection le jour le plus solennel de l'octave pascale est le huitième jour, le dimanche de sa clôture. Ce jour-là, les néophytes, ayant déposé leurs vêtements blancs, prenaient place parmi le peuple. Les sermons des Pères pour ce dimanche disent le mystère du "huitième jour", qui est une anticipation de la vie éternelle, mais ils sont pleins des derniers conseils que le pasteur donne aux néophytes qui auront à vivre leur foi baptismale dans le monde, ainsi qu'aux fidèles venus à la ville pour les fêtes et qui vont repartir à leurs occupations quotidiennes. L'introït de la messe du dimanche in albis : Quasi modo geniti infantes, ainsi que toutes les allusions baptismales des messes de l'octave, montrent que la pratique de l'Eglise romaine ne différait pas de celle des autres Eglises d'Orient et d'Occident. Malheureusement aucune catéchèse mystagogique romaine n'a laissé de trace. Les homélies prononcées par saint Grégoire le Grand au cours de l'octave pascale ne font pas allusion aux nouveaux baptisés. Dans celle qu'il prononça au Latran le dimanche sur l'évangile de Jean (Jn 20, 19-31) il fait ses recommandations seulement au peuple : "Voici que nous achevons les fêtes pascales ; mais nous devons vivre de manière à parvenir aux fêtes éternelles". Le Sacramentaire grégorien souligne le fait que les néophytes déposaient leurs vêtements blancs le samedi, en appelant le dimanche die dominico post albas, mais ce dimanche-là constitue bien le jour octave, comme on le lit dans le Sacramentaire gélasien et l'évangéliaire du milieu du VII° siècle.
La fête de clôture de la Cinquantaine pascale.
Il était normal qu'on en vint à solenniser la clôture de la Cinquantaine pascale par une fête qui porterait, comme la fête juive, le nom de Pentecôte. C'est sans doute à la fin du III° siècle qu'on a commencé à célébrer ainsi le cinquantième jour des fêtes pascales, qui tombait d'ailleurs nécessairement le dimanche. Le concile d'Elvire prescrit vers 300 "que nous célébrions tous le jour de la Pentecôte". Quelques années plus tard, peu après 332, Eusèbe de Césarée rattache à ce jour le souvenir de l'Ascension. Ce témoignage pourrait être tenu pour aberrant, s'il n'était corroboré par plusieurs autres, tel celui de saint Maxime de Turin, en plein V° siècle, et surtout par celui d'Egérie. Celle-ci rapporte qu'à Jérusalem on se réunissait, au matin du cinquantième jour, à la troisième heure, dans la basilique de la sainte Sion, à l'endroit où "l'Esprit descendit, en sorte qu'on entendait parler toutes les langues" et on y lit le passage des Actes des Apôtres qui rapporte l'événement. L'après-midi, tout le peuple se rend au sommet du Mont des Oliviers, à l'Imbomon, "c'est-à-dire à l'endroit d'où le Seigneur est monté aux cieux". On y lit le récit de l'Ascension dans les Actes des Apôtres et dans l'évangile.
Les deux fêtes de l'Ascension et de la Pentecôte.
A l'époque où Jérusalem célébrait encore l'ascension du Seigneur et l'envoi de l'Esprit au dernier jour de la Cinquantaine pascale, la plupart des Eglises honoraient séparément les deux mystères aux jours suggérés par les Actes des Apôtres.
L'Ascension est déjà considérée comme une fête ancienne et universelle par saint Jean Chrysostome. Selon saint Augustin, elle était célébrée dans le monde entier et avait une origine apostolique, comme celles de Pâques et de Pentecôte. Plus récente que ne le pensaient l'un et l'autre Pères, elle dut se répandre dans le dernier quart du IV° siècle. Peut-être saint Grégoire de Nysse exerça-t-il quelque influence dans sa diffusion. En tout cas, elle était implantée à Jérusalem vers 420-430, comme en témoigne le Lectionnaire arménien, et à Rome, saint Léon le Grand en faisait la théologie dans les deux sermons qu'il lui consacre : Christi ascensio nostra provectio est. Il fallut même réagir pour qu'on n'en fit pas le terme de l'allégresse pascale : "Les dix jours qui courent entre l'Ascension et la Pentecôte, lit-on chez Cassien, doivent être célébrés avec la même solennité et la même joie que les quarante jours qui précédent".
La Pentecôte est parfaitement caractérisée comme fête de la venue du Saint Esprit sur les Apôtres et du départ missionnaire de l'Eglise dans les sermons de saint Augustin et de saint Léon le Grand en Occident, comme en ceux de saint Grégoire de Nysse et de saint Jean Chrysostome en Orient.
En même temps qu'elle commémore un évènement précis, la fête de la Pentecôte devient, vers la fin du IV siècle° au moins en Occident, une sorte de réitération de la solennité pascale par la célébration de l'initiation chrétienne pour ceux qui n'ont pu être baptisés dans la nuit sainte. Saint Léon le Grand en témoigne, pour Rome, aussi bien dans sa prédication que dans une lettre adressée aux évêques de Sicile. A ce titre, la Pentecôte est dotée d'une veillée nocturne, calquée sur celle de Pâques. Au VI° siècle, elle est déjà pourvue d'un jeûne préparatoire le samedi, ce qui est en contradiction avec la conception festive de la Pentécostè primitive. Nombre d'Eglises, fidèles à l'ancien usage, se refusèrent longtemps à observer ce jeûne.
Une autre conséquence du caractère baptismal de la célébration de la Pentecôte fut l'addition d'une octave à la fête, en vue de la catéchèse mystagogique des néophytes. Elle est déjà attestée par l'épistolier romain du début du VII° siècle. Mais cette octave festive coïncidait avec la semaine de reprise du jeûne interrompu depuis Pâques, le jeûne du quatrième mois (juin) et l'harmonisation s'avéra difficile. L'introduction en Gaule de trois journées de pénitence ou Rogations avant l'Ascension (fin du V° siècle), en attendant leur adoption dans la liturgie romaine (début du IX° siècle), devait achever de rompre l'unité de la Cinquantaine d'allégresse, où l'on ne jeûne pas et où l'on prie debout.
Célébration du temps pascal.
Les normes de l'année liturgique promulguées en 1969 remettent en valeur l'unité de la Cinquantaine pascale. Elles le font d'abord par la suppression de l'octave de la Pentecôte, soulignant ainsi que Dieu a voulu "pascale sacramentum quinquaginta dierum mysterio continerit". Le dimanche de la Pentecôte constitue ainsi le dernier jour du temps pascal. De plus, chacun des dimanches qui le précèdent est considéré comme "dimanche de Pâques" et non plus "après Pâques". Le dimanche qui suit l'Ascension est le VII° dimanche de Pâques, marquant ainsi que l'Ascension n'apporte pas une coupure dans la Cinquantaine. Enfin ces dimanches l'emportent sur toute solennité du Seigneur ou des saints. Quant aux Rogations, qui introduisaient une note pénitentielle dans le temps pascal, elles peuvent être fixées à une autre période de l'année. Dès lors on peut à nouveau affirmer, en retrouvant le langage des Pères :
Les cinquante jours à partir du dimanche de la Résurrection jusqu'à celui de Pentecôte sont célébrés dans la joie et l'exultation comme si c'était un jour de fête unique, ou mieux "un grand dimanche".
Tel est le cadre dans lequel se déroule la célébration du temps pascal. Il convient d'abord d'en évoquer l'encadrement festif : les vêtements blancs du prêtre et des ministres, qui rappellent ceux des anges du matin de Pâques et de l'Ascension ; l'Alléluia, qui est le chant des rachetés dans le sang de l'Agneau ; le cierge pascal, symbole du Christ ressuscité, "répandant sur les humains sa lumière et sa paix" (Exsultet).
La célébration de l'Eucharistie.
Les lectures.
Dans la liturgie de la parole, deux livres tiennent une place prépondérante : les Actes des Apôtres et l'évangile selon saint Jean. Les Actes sont lus chaque jour (dimanche et semaine), l'évangile johannique chaque jour de semaine et tous les dimanches (sauf le 3° A et B). La lecture des Actes était déjà traditionnelle au temps d'Augustin et on la trouve dans presque tous les rites (ambrosien, hispanique, gallican, byzantin, arménien) : elle remplace la lecture de l'Ancien Testament. Elle manifeste ainsi la continuité de l'histoire du salut, en racontant les origines du nouveau peuple de Dieu, sous l'influx du Ressuscité. Quant à la lecture de l'évangile selon saint Jean, commencée avec la quatrième semaine du Carême, elle se poursuit également durant tout le Temps pascal il en va de même aux rites ambrosien et byzantin. Au rite byzantin la lecture intégrale de l'évangile johannique est inaugurée le jour même de Pâques par la proclamation du Prologue en plusieurs langues.
Au Temps pascal, comme pendant le reste de l'année, les lectures dominicales se déroulent sur trois années. Au long des huit dimanches elles sont unifiées par le message qu'elles annoncent : Jésus Christ, le Seigneur, est mort et ressuscité pour sauver le monde. A ce titre, on peut dire qu'elles exposent l'essentiel de la foi chrétienne.
La deuxième lecture est empruntée, selon les années, à la Première Lettre de saint Pierre (A), à la Première Lettre de saint Jean (B) et à l'Apocalypse (C). Le caractère pascal de la lettre de Pierre apparaît d'emblée. Les textes choisis se réfèrent tous explicitement à la mort et à la résurrection du Christ. Les extraits de la lettre de Jean livrent l'essentiel des grands thèmes johanniques : la foi en Jésus, le salut en son sang, la loi de charité. Quant aux pages de l'Apocalypse, ce sont des textes relatifs au Christ ressuscite ou des évocations de la Jérusalem nouvelle, dont sa résurrection constitue les prémices.
Prières et chants.
Avant 1970, le Missel n'était pourvu de formulaires propres au Temps pascal que le dimanche et pour les octaves de Pâques et de Pentecôte. Aujourd'hui, il possède, en plus des messes du dimanche, de l'octave pascale et de la semaine qui précède la Pentecôte, une collecte pour chacun des jours de la semaine. Elles ont toutes été prises dans les anciens sacramentaires romains, ambrosiens ou gallicans. Les oraisons du dimanche de l'ancien Missel n'avaient pas un caractère spécifiquement pascal, si bien qu'elles ont pu être transférées sans difficulté au temps per annum. Les nouvelles, au contraire, se réfèrent toutes au mystère pascal.
Au premier rang des prières viennent les cinq préfaces. Elles sont composées selon un schéma identique. La première partie, Te quidem, Domine, omni tempore, et la dernière, Quapropter, profusis paschalibus gaudiis, se retrouvent dans chacun des formulaires. La phrase intermédiaire met en lumière un aspect du mystère du Christ mort et ressuscité, qui est synthétisé dans le titre. Comme les oraisons, elles proviennent de sources anciennes.
Les chants.
Pour les chants en langue latine toutes les pièces ont été empruntées au Graduale romanum de 1907. Au contraire les formulaires d'ouverture et d'introduction à la communion qui peuvent leur être substitués sont répartis selon un plan qui met en valeur certains thèmes fondamentaux de la célébration pascale. Pour l'ouverture de la messe, après l'octave de Pâques, on retrouve le même thème chaque jour de la semaine : Christ est ressuscité (lundi), le triomphe du Ressuscité à la fin des temps (mardi), le chant psalmique des rachetés (mercredi), le nouvel Exode (jeudi), le salut dans le sang du Christ ressuscité (vendredi), la vie nouvelle en Jésus Christ (samedi). Les textes de la communion n'ont pas été disposés selon un ordre aussi rigoureux, mais, chaque vendredi, ils rappellent le sacrifice du Christ. Au cours de la semaine qui précède la Pentecôte, ils rapportent les paroles de Jésus promettant l'envoi de l'Esprit.
La liturgie des Heures.
Hymnes, répons, prières de louange ou d'intercession au Temps pascal méritent de retenir l'attention. Mais ce sont les lectures bibliques et patristiques qui constituent le corpus de textes le plus marquant.
A l'office des lectures, là où l'on suit le cycle d'une seule année, on prend pour la semaine de Pâques la Première Lettre de saint Pierre. On lit ensuite l'Apocalypse durant quatre semaines, puis les Lettres de saint Jean pendant les deux dernières. Pour le cycle de deux ans on prend, l'année suivante, la lecture quasi continue des Actes des Apôtres durant toute la Cinquantaine. Les Heures du jour sont dotées de cinq lectures brèves pour chacun des jours de la semaine. Ce sont donc 35 textes qui sont proposés chaque semaine à la méditation de ceux qui célèbrent l'Office.
Les 49 lectures patristiques constituent un florilège exceptionnel de textes relatifs au mystère pascal et à sa célébration, des documents les plus anciens (Justin, Méliton de Sardes, Irénée) aux plus récents ( Vatican II ). En dehors de Vatican II, un seul texte toutefois est postérieur au IX° siècle, celui d'Isaac de l'Etoile (XII° siècle). Les 49 lectures sont fournies par quinze Pères de langue grecque (ou syriaque) et onze de langue latine. Avec six textes chacun, saint Augustin et saint Cyrille d'Alexandrie viennent en tête du répertoire.
L'Ascension et la Pentecôte.
L'Ascension.
Des trois oraisons de la Messe la collecte est une composition nouvelle à partir d'un sermon de saint Léon, les deux autres proviennent des Sacramentaires gélasien et Veronense. Elles insistent sur le fait que l'Ascension du Seigneur est aussi la nôtre. Il en va de même dans les deux préfaces, la seconde provenant de l'ancien Missel. Si on lit chaque année le récit des Actes des Apôtres, les deux autres lectures sont réparties sur le cycle de trois ans.
C'est le même thème de la corrélation entre l'ascension du Christ et celle de l'humanité qui est développé, dans la liturgie des Heures, par saint Augustin et, le lendemain, par saint Léon le Grand. On lit dans le sermon de saint Léon la phrase célèbre : Quod Redemptoris nostri conspicuum fuit, in sacramenta transivit (Ce qui était visible chez notre Rédempteur est passe dans les mystères sacramentels).
La Pentecôte.
Le dimanche de la Pentecôte possède deux Messes, celle de la vigile, le samedi soir, et celle du jour.
Pour la première Messe, on a le choix entre quatre lectures de l'Ancien Testament. Elles se complètent l'une l'autre et leur ensemble aide à saisir les divers aspects du mystère de la venue de l'Esprit sur les Apôtres au jour de la Pentecôte. Elle a fait de l'Eglise l'anti-Babel, le rassemblement des hommes divisés (lecture 1) ; la Pentecôte est la fête de la promulgation de la Loi nouvelle, inscrite par l'Esprit dans les coeurs (lecture 2) ; le don de l'Esprit a fait se lever d'entre les morts le nouveau peuple de Dieu (lecture 3) ; enfin la prophétie de Joël est le texte auquel se réfère saint Pierre lorsqu'il s'adresse au peuple, le jour de la Pentecôte (lecture 4). Au début de la Messe du jour, on revit l'événement. Quant aux textes de l'évangile ou de l'Apôtre lus aux deux messes, ils rappellent la promesse que fit Jésus d'envoyer son Esprit, ainsi que l'action de l'Esprit dans la communauté des chrétiens et dans chacun d'eux. Les oraisons font passer tour à tour cet enseignement dans la prière.
La liturgie des Heures propose, pour la veille de la solennité, une homélie africaine rappelant que, dans son unité, l'Eglise répandue de par le monde parle toutes les langues. Le dimanche, saint Irénée déclare, lui aussi, qu'en descendant sur les Apôtres, "l'Esprit ramenait à l'unité toutes les races éloignées, et offrait au Père les prémices de tous les peuples".