Origines.
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Le Baptême du Seigneur.
Signification messianique du baptême de Jean.
[Jean Paul II, Homélie, 7 décembre 1980, ORf 52]
Quand, près du Jourdain, il préparait ses auditeurs à la venue du Messie, Jean-Baptiste leur disait ceci en leur administrant le baptême de la pénitence : " Pour moi, je vous baptise dans l'eau en vue du repentir, mais celui qui vient derrière moi est plus puissant que moi et je ne suis pas digne d'enlever ses chaussures lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et le feu. "
Ainsi donc la mission de Jean-Baptiste près du Jourdain - qui consistait à prêcher et à administrer le baptême du repentir - servait de préparation au Christ qui allait baptiser dans l'Esprit Saint.
Le baptême de Jean n'a pas cette puissance qu'aura seulement le baptême institué par le Christ, le baptême, avec de l'eau, dans l'Esprit Saint et dont le Seigneur Jésus lui-même dira, à Nicodème, durant son entretien nocturne : "A moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer au Royaume de Dieu". Ce baptême doit, en tant que sacrement, transmettre aux hommes tout le fruit de la Rédemption accomplie par le Christ. Comme l'écrit saint Paul, il doit "ensevelir" l'homme dans sa mort sur la croix afin qu'il ressuscite à une vie nouvelle à celle que le Christ révélera dans sa résurrection. Cette vie nouvelle, divine et surnaturelle, est, dans l'âme humaine, le don du Père auquel les hommes participeront dans le Christ par l'œuvre de l'Esprit Saint.
C'est ainsi que Jean-Baptiste, annonçant près du Jourdain la venue du Messie, disait déjà : "Il vous baptisera dans l'Esprit et le feu". Ce "feu" doit brûler, dévorer le mal du péché - du péché originel, avant tout - qui sépare l'homme de Dieu et l'empêche de participer à sa vie ; c'est-à-dire qu'il empêche l'homme de se plonger dans cette vie comme dans une eau vivifiante.
Le Messie qui doit venir est celui qui baptisera dans l'Esprit Saint et le feu.