Origines.

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Solennité de Marie Mère de Dieu.

1° janvier

 

Structure

Antienne d'ouverture : Au choix

Oraison :

Liturgie de la parole :

Oraison sur les offrandes :

Préface : de la Sainte Vierge dans sa maternité divine

Prière Eucharistique : Communicantes propres

Antienne de communion :

Oraison finale :

Historique

C'est le Concile d'Ephèse (431) qui donna l'impulsion décisive au culte de Marie, la sainte Mère de Dieu, mais celui-ci était déjà enraciné dans la tradition. Le Concile s'était tenu dans la basilique de sainte Marie et, quelques années plus tôt, on célébrait le 15 août, entre Jérusalem et Bethléem, la fête de Marie Théotokos, "Mère de Dieu". Le culte liturgique avait été précédé lui-même d'un culte populaire, dont nous sont parvenus plusieurs témoignages.

A Nazareth, on lit les mots c a i r e M a r i a m sur une colonne de l'édifice découvert en 1960 sous la basilique byzantine de l'Annonciation. A la salutation de l'ange est ajouté le nom de Marie. Il s'agit donc, à n'en pas douter d'une prière. De même, un papyrus grec, qui remonte au III° siècle, porte le texte complet de la prière Sub tuum præsidium avec la mention "sainte Marie Mère de Dieu". On ne saurait s'étonner de l'antiquité du culte des chrétiens envers Marie, quand on voit saint Irénée saluer en elle la nouvelle Eve et les récits apocryphes raconter son histoire, de sa naissance à sa dormition, tandis que dans une galerie du cimetière de Priscille à Rome, une peinture représente en Marie avec son enfant l'accomplissement de la prophétie de Balaam.

A l'instar des Églises d'Orient, Rome voulut honorer la Vierge Mère de Dieu dans les jours qui suivent Noël. C'est ainsi qu'apparut, au VII° siècle, le 1er janvier, le Natale Sanctae Mariae, qu'on a pu appeler à juste titre "la première fête mariale de la liturgie romaine". L'introduction à Rome, dans les décennies suivantes, des quatre fêtes du 2 février, du 25 mars, du 15 août et du 8 septembre, devait mettre un peu dans l'ombre la fête du 1er janvier, d'autant qu'on célébrait aussi, ce jour-là, l'Octave de la Nativité, à laquelle se rattachait le souvenir évangélique de la Circoncision de Jésus, et qu'en plusieurs cercles chrétiens on faisait du 1er janvier une journée de pénitence pour réagir contre les festivités païennes en l'honneur de Janus : Prohibendum ab idolis. Les formulaires de la messe et de l'office n'ont pourtant jamais oublié le caractère marial de l'octave de Noël, comme en témoignent, en particulier, les antiennes et les répons, que l'on a chantés jusqu'à nos jours : "Rubum, quem viderat Moyses incombustum, conservalam agnovimus tuam laudabilem virginitatem: Dei Genetrix, intercede pro nobis".

Avec le Concile Vatican II, le calendrier des fêtes de Marie a comporté peu de suppressions, de manière à respecter les modalités diverses par lesquelles les chrétiens aiment à exprimer leur vénération envers la sainte Mère de Dieu. Seules ont été rayées du Calendrier romain général les mémoires de la Compassion de Marie en carême, du Saint Nom de Marie et de Notre-Dame de la Merci. Deux fêtes sont rattachées en priorité au cycle du Seigneur, celles de l'Annonciation et de la Présentation de Jésus au Temple. L'ensemble des autres fêtes a été réorganisé selon leur importance respective. Trois solennités célèbrent la Maternité divine de Marie, sa Conception Immaculée et son Assomption. Avec la solennité de sainte Marie Mère de Dieu renaît l'antique fête romaine du Natale sanctae Mariae au 1er janvier.

On peut noter que l'année ne commence le 1er janvier que depuis 1469.

Spiritualité

C'est par la maternité virginale de Marie (P1) que le Verbe s'est fait chair. En adorant dans l'Enfant de Bethléem le Fils de Dieu fait homme, nous reconnaissons que Marie est la mère de Dieu (P2, Préface). Mais si la maternité divine de Marie s'inscrit en filigrane dans toute la liturgie de la Nativité, les chrétiens des diverses régions ont aimé à consacrer un jour du temps de Noël à honorer la "Mère de notre Dieu et Seigneur Jésus Christ" (PE1). En saluant la Mère de Jésus (A1), nous n'oublions pas qu'elle est aussi notre Mère, la Mère de tous ceux qui ne font qu'un seul corps avec le Christ, "la Mère de l'Eglise", ainsi que le rappelle la prière après la communion (P3).

L'hommage rendu à Marie ne relègue pas dans l'ombre les autres aspects de ce jour. Le huitième jour après la Nativité est celui de la circoncision de l'Enfant et l'imposition du nom de Jésus (Evangile). Le 1er janvier est le nouvel An : les années passent, le Christ demeure (A2). C'est aussi la journée de la paix. Mais la diversité des thèmes n'est pas dispersion : tout nous ramène au Christ et à sa Mère.

Commentaire des textes

Marie, cependant retenait tous ces événement dans son cœur.

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage.

Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme.

Commentaire des oraisons

A1a : Contemplation de la maternité de Marie : elle a mis au monde le Roi de l'univers pour l'éternité.

A1b : Le Nouveau-Né est Prince de la Paix

Par Marie, est venu au monde le Sauveur ; par celle qui intercède pour nous, nous espérons en notre Salut.

Origine de tout, le Seigneur mène toute chose à sa fin ( Promesses, Création … ) ; Puisque nous contemplons le germe de notre Rédemption, nous espérons en goûter les fruits.

Nous glorifions le Père pour Marie, qui a conçu notre Lumière.

Comme la Vierge, nous portons en nous le Fils du Dieu Très Saint ; Nous espérons de notre communion aboutir comme elle à la vie éternelle.

Commentaire de l'office

 

1° Vêpres

Laudes

2° Vêpres

Psaume

 

Ps 112

Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre.

Ps 62

Je crie de joie à l'ombre de tes ailes.

Ps 121

C'est là le siège du roi, le siège de la maison de David.

Ps 147

Il envoie sa parole sur la terre.

Ps 149

Il donne aux humbles l'éclat de la victoire.

Ps 126

Des fils, voilà ce que donne le Seigneur.

Cantique

Ep 1

Il nous a choisi dans le Christ avant que le monde fut créé.

Dn 3

Les saints et les humbles de cœurs, bénissez le Seigneur.

Ep 1

Il nous a prédestinés à être des fils adoptifs.

Capitule

Ga 4, 4-5

Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme.

Mi 5, 1-4

Viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter.

Ga 4, 4-5

Dieu a envoyé son Fils ; il est né d'une femme.

 

Textes liturgiques

Préface

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,

de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,

à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

En ce jour

où nous célébrons la maternité divine

de la bienheureuse Vierge Marie :

Nous voulons te chanter,

te bénir et te glorifier.

Car elle a conçu ton Fils unique

lorsque le Saint-Esprit

la couvrit de son ombre,

et, gardant pour toujours

la gloire de sa virginité,

elle a donné au monde la lumière éternelle,

Jésus christ, notre Seigneur.

Par Lui, avec les anges et tous les saints,

Nous chantons l'hymne de ta gloire

Et sans fin nous proclamons : 'Saint …

 

Collecte

Dieu tout-puissant, par la maternité virginale de la bienheureuse Marie, tu as offert au genre humain les trésors du salut éternel ; accorde-nous de sentir qu'intervient en notre faveur celle qui nous permit d'accueillir l'auteur de la vie, Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.

Lui qui.

Oraison sur les offrandes

Tu es à l'origine de tous les biens, Seigneur, et tu les mènes à leur plein développement ; puisque cette de Marie, Mère de Dieu, nous fait célébrer notre salut dans son germe, donne-nous la joie d'en recueillir tous les fruits.

Par Jésus.

Oraison après la communion

Nous avons communié à ton sacrement, Seigneur, en ce jour où nous saluons avec fierté, dans la bienheureuse Vierge Marie, La Mère de ton Fils, et la Mère de l'Eglise ; que cette communion fasse grandir en nous la vie éternelle.

Par Jésus.

Communicantes

Prière Eucharistique I

Dans la communion de toute l'Eglise,

nous célébrons

le jour très saint

où Marie, dans la gloire de sa virginité,

enfanta le sauveur du monde ;

et nous voulons nommer en tout premier lieu

cette Vierge bienheureuse,

la Mère de notre Dieu et Seigneur,

Jésus Christ ;

Prière Eucharistique II

Toi qui est vraiment saint,

toi qui es la source de toute sainteté,

nous voici rassemblés devant toi,

et, dans la communion de toute l'Eglise,

nous célébrons

le jour très saint

où Marie, dans la gloire de sa virginité,

enfanta le sauveur du monde ;

Par lui, notre Rédempteur et notre Seigneur,

Dieu notre Père, nous te prions :

Prière Eucharistique III

C'est pourquoi nous voici rassemblés devant toi

Et, dans la communion de toute l'Eglise,

nous célébrons

le jour très saint

où Marie, dans la gloire de sa virginité,

enfanta le sauveur du monde ;

Par lui, notre Rédempteur et notre Seigneur,

Dieu tout-puissant, nous te supplions

de consacrer toi-même les offrandes

que nous apportons :

Approfondissement.

1 – Exhortation apostolique "Le culte marial aujourd'hui", Paul VI

2 – Seconde lettre de Cyrille d'Alexandrie à Nestorius.

3 - Lettre sur la paix de Jean d'Antioche à Cyrille d'Alexandrie.